Au moins 15 personnes ont été tuées et 34 autres blessées dans une nouvelle vague d’affrontements armés entre les tribus Massalit et Fallata dans la région de Gereida dans l’État du Darfour Sud, dans l’ouest du Soudan. L’agence de presse soudanaise (SUNA) a rapporté, dimanche 27 décembre soir, que le gouverneur de l’État, Moussa Mahdi, s’était rendu dans la zone de Gereida (85 kilomètres au sud de Nyala, le centre de l’État), pour faire un état des lieux de la situation, sous la protection du comité de sécurité de l’État. Mahdi a déclaré que le comité de sécurité a ordonné le déploiement des forces militaires dans la zone afin d’arrêter les personnes impliquées et saisir les armes, en outre, un comité d’enquête sera formé et dédié à ce sujet. Omar al-Malik, un dirigeant local de Gereida, a expliqué que les altercations verbales entre les membres des deux tribus au sujet d’une source d’eau se sont transformées en affrontements à l’arme à feu, où deux personnes ont été tuées. Suite à ces affrontements, des groupes de Fallata ont lancé une attaque, tuant 13 membres de la tribu Massalit et blessant 34 autres, transférés aussitôt à l’hôpital. De son côté, Jaafar Issa, l’un des dirigeants de la tribu Al-Falata a fait savoir que des membres du Massalit ont attaqué les bergers Falata dans la région de Rahad Boudrisa, et en ont blessé deux qui ont succombé à leurs blessures. La tribu Massalit n’a, pour l’heure, émis aucun commentaire à ce sujet. En octobre dernier, le gouvernement de l’État du Darfour Sud a annoncé l’ouverture d’une enquête suite au meurtre de 12 personnes et les blessures de 27 autres, lors d’affrontements entre les tribus Fallata et Massalit, à Gereida, malgré la signature de l’accord de coexistence en 2018. Plusieurs régions du Darfour sont le théâtre de violences tribales, liées à des biens fonciers ou à des ressources en pâturages. L’instauration de la paix au Soudan est l’un des dossiers les plus importants sur la table du Premier ministre Abdallah Hamdok, qui dirige le premier gouvernement depuis le changement de régime en avril 2019, lorsque le commandement de l’armée a évincé Omar al-Bachir de la présidence, sous la pression des mouvements de protestation populaire.
*Traduit de l’arabe par Hajer Cherni (Agence Anadolu)
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