« Harmonisation des politiques d’intégration touristique, culturelle et artisanale du Sénégal, de la Gambie de la Guinée Bissau et de la Guinée. Quels leviers ? Quelles contraintes à lever ? Quelles opportunités pour la mise en œuvre ? » Tel est le thème de la 16ème édition du Festival Koom Koom qui se tiendra du 12 au 17 décembre prochain à Ziguinchor, avec une ouverture sur la Casamance naturelle et les pays limitrophes du sud du Sénégal.
Initiateur de cet événement désormais inscrit à l’agenda culturel du Sénégal, Khalifa Dramé souligne qu’il obéit à une dynamique de préservation et de valorisation du patrimoine sur la base d’une logique de développement durable. C’est ainsi précise-t-il qu’au-delà de son aspect événementiel, le festival Koom Koom se décline en tant que projet/programme via une approche économique transversale et solidaire adossée à la grappe Ticae (Tourisme, industries culturelles et créatives, artisanat, environnement). Se basant sur la Constitution qui, en son préambule, mentionne que le peuple du Sénégal souverain est profondément attaché à ses valeurs culturelles fondamentales qui constituent le ciment de l’unité nationale, Khalifa Dramé indique que la culture est un levier de développement à part entière.
Au cours d’une conférence de presse tenue hier au Centre culturel Blaise Senghor, il a salué le fait que cette 16ème édition du festival Koom Koom soit organisée en partenariat avec le bureau de la Cedeao, avec une forte implication de la Gambie de la Guinée Bissau et de la Guinée. L’idée est de permettre une mise en synergie pour créer des circuits communs au niveau des politiques d’intégration touristique, culturelle et artisanale.
Plusieurs activités sont au programme : une tournée de promotion touristique (Eductour) pour mettre en relief le potentiel de la Casamance et de la Gambie en partenariat avec l’Agence sénégalaise de promotion touristique et Banjul ; un forum scientifique, des ateliers et rencontres professionnelles ; un cadre de concertation et de veille composé d’acteurs publics et privés du Sénégal et de la Cedeao ; un village du festival aménagé pour accueillir des exposants nationaux et internationaux pour mettre en relief les potentialités culturelles, artisanales et artistiques ; des plateaux artistiques, littéraires et sportifs…
Saluant le chemin parcouru depuis la première édition tenue en 2008, Khalifa Dramé s’attend cette année à une dimension populaire marquée, avec la participation de près de 30 000 festivaliers et 200 acteurs de la grappe Tourisme, industries culturelles et créatives, artisanat et environnement du Sénégal, de la Gambie, de la Guinée-Bissau, de la République de Guinée et du Mali. Conformément à l’objectif de l’Etat du Sénégal de faire venir trois millions de touristes par an au Sénégal, Khalifa Dramé indique que le festival Koom Koom porte un plan décennal consistant à attirer 500 000 touristes en Casamance. Il précise, du reste, que la direction du festival a signé une convention avec l’ Office National de lutte contre la Fraude et Corruption pour prendre en charge des questions telles que le trafic de bois ou encore les escroqueries sur la qualité de certaines marchandises provenant du sud (huile de palme, miel…)
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